Les monstres agonisent. La nature, la mer, le vent, le sable reprennent leurs droits après soixante-dix longues années. Ils disparaissent lentement, engloutis à tout jamais par l'océan. Est-ce un bien, est-ce un mal ? La mémoire disparait-elle avec les dernières traces visibles ?
Toujours est-il que ces blockhaus constituent les seuls rochers de la côte aquitaine, la seule accroche pour l’œil du photographe dans ce paysage uniforme. Le challenge pour moi était de rendre esthétiques ces monstres de béton désarticulés. J'ai opté pour cette vision en noir et blanc qui remet le sujet dans son contexte temporel tout en mettant la matière en valeur.
La pose de deux minutes a lissé les éléments, nuages et vagues, pour mieux mettre en exergue la dureté du sujet.
(A voir de préférence sur un grand écran)